Quels sont les hormones qui influencent la libido et le désir féminin
Souvent, nous pouvons ressentir de la culpabilité à ne pas avoir autant de désir, à préférer se reposer ou faire autre chose.
De nombreuses femmes constatent une baisse de leur désir sexuel, en particulier après l’ovulation, pendant la grossesse, après l’accouchement et à la ménopause. Bien sûr, chaque femme est différente, mais ce sont des phases où cela tend à se produire plus fréquemment. Effectivement, les hormones qui influencent la libido sont altérées durant ces phases de la vie.
Ces changements peuvent impacter plusieurs aspects de notre vie, y compris nos relations, notre énergie et même notre estime de soi.
C’est pourquoi je pense qu’il est important de partager des informations sur les hormones et de recommander quelques tests pour vérifier que tout est en ordre.
Et tu sais, je crois qu’il est important d’accueillir ces changements hormonaux comme faisant partie de qui nous sommes. Traitons-nous avec plus d’auto-compassion
Comment les hormones affectent notre désir sexuel
Comprenons comment les hormones + les moments de vie peuvent influencer ton désir sexuel (et partage avec ton partenaire pour recevoir plus d’empathie):
L’œstrogène, par exemple, est essentiel à la régulation du cycle menstruel. Ses niveaux augmentent pendant la phase folliculaire, avant l’ovulation, ce qui est généralement associé à une augmentation du désir sexuel chez de nombreuses femmes, car le corps est biologiquement préparé pour la reproduction.
Phases de la vie et impact sur les hormones
Pendant la ménopause, les niveaux d’œstrogène diminuent considérablement, ce qui peut entraîner une réduction du désir sexuel, parmi d’autres symptômes tels que la sécheresse vaginale et des changements d’humeur. Consultez un bon endocrinologue pour recevoir un traitement hormonal de remplacement, vous le méritez. Après l’accouchement, les niveaux d’hormones, y compris l’œstrogène, chutent significativement, ce qui peut également entraîner une diminution du désir sexuel.
D’autres facteurs, tels que le manque de sommeil, la récupération physique et le stress lié à la prise en charge d’un nouveau-né, influencent également ce désir. Pendant l’allaitement, les niveaux d’œstrogène peuvent rester bas, ce qui peut continuer à impacter le désir sexuel. C’est fou comme les hormones qui influencent la libido sont peu connues, n’est-ce pas? Et pourtant, elles ont un impact tellement grand sur notre qualité de vie.
D'autres facteurs qui impactent la libido
Les troubles alimentaires : des conditions telles que l’anorexie peuvent entraîner une réduction significative des niveaux d’œstrogène en raison du manque de graisse corporelle nécessaire à la production hormonale. Dans les cas d’entraînement excessif ou intensif sans apport calorique adéquat, les niveaux d’œstrogène peuvent diminuer, affectant le cycle menstruel et le désir sexuel. Certaines conditions de santé, comme l’insuffisance ovarienne prématurée, peuvent également entraîner de faibles niveaux d’œstrogène. Certains traitements médicaux, y compris certaines chimiothérapies et l’utilisation de médicaments comme les anti-œstrogènes, peuvent réduire les niveaux d’œstrogène.
Le désir sexuel pendant la grossesse varie considérablement d’une femme à l’autre et même à différentes étapes de la grossesse. Certaines femmes peuvent ressentir une augmentation du désir en raison de changements hormonaux et d’un flux sanguin accru, tandis que d’autres peuvent éprouver une diminution en raison de facteurs tels que la fatigue, les nausées ou des préoccupations émotionnelles.
Au delà des hormones qui influencent la libido: Hormones importantes dans le désir sexuel
Testostérone : bien qu’elle soit plus connue comme une hormone masculine, la testostérone est également présente chez les femmes et joue un rôle essentiel dans le désir sexuel. Des niveaux adéquats de testostérone contribuent au désir et à l’excitation sexuelle.
Ocytocine : surnommée « l’hormone de l’amour », l’ocytocine est libérée lors du contact physique et des moments intimes, favorisant des sentiments de proximité et d’intimité, ce qui peut augmenter le désir sexuel.
Dopamine et sérotonine : bien qu’elles ne soient pas des hormones, ces neurotransmetteurs jouent un rôle important dans la médiation du désir sexuel et du plaisir. La dopamine a tendance à augmenter le désir (lorsque nous sommes intéressés, excités), tandis que des niveaux élevés de sérotonine (l’hormone du sommeil) peuvent le diminuer. Cela fait sens, non ?
Les hormones n’agissent pas isolément, et des facteurs psychologiques, émotionnels et relationnels sont également extrêmement importants pour le désir sexuel féminin !
Je vous recommande de jeter un coup d’oeil à la catégorie sexualité de ce blog, pour vous aider à vous épanouir dans ce domaine.
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Quand les hormones ne suffisent pas à expliquer la libido
Il est essentiel de rappeler que la libido féminine n’est pas seulement régie par l’œstrogène. La testostérone, bien que souvent associée aux hommes, joue un rôle fondamental dans le désir sexuel des femmes. Une baisse de testostérone — notamment à la ménopause — peut réduire l’élan sexuel, même si l’amour et la complicité sont toujours présents. Dans certains cas, un traitement hormonal personnalisé, prescrit par un spécialiste, peut aider à retrouver un équilibre et une énergie sexuelle plus vivante.
Un autre acteur souvent oublié est la DHEA, une hormone précurseur qui soutient à la fois le désir et la vitalité. Son déclin avec l’âge peut contribuer à une sensation d’apathie ou de perte d’intérêt pour la sexualité. De plus, la santé cardiovasculaire joue un rôle direct sur la réponse sexuelle : une bonne circulation sanguine favorise la sensibilité génitale, la lubrification, et le plaisir. C’est pourquoi une alimentation équilibrée, de l’exercice régulier, et la réduction du stress sont également des piliers de la santé sexuelle.
Enfin, il est important de faire la distinction entre désir spontané (celui qui surgit sans stimulation) et désir réactif (qui émerge dans un contexte de tendresse, de contact ou de jeu érotique). Beaucoup de femmes ne se reconnaissent pas dans le modèle du désir “instantané”, ce qui les pousse à douter d’elles. Et pourtant, ce fonctionnement est tout à fait normal. Apprendre à reconnaître et respecter son propre rythme sexuel, sans se comparer à des normes extérieures, est un grand pas vers une sexualité plus épanouie.
Pour aller plus loin, voici quelques références utiles sur le sujet
PMC (PubMed Central). Increasing women’s sexual desire: The comparative effectiveness of estrogens and androgens. Disponible sur : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC4720522/
PMC+2ScienceDirect+2Johns Hopkins Medicine. Sex After Menopause. Disponible sur : https://www.hopkinsmedicine.org/health/wellness-and-prevention/how-sex-changes-after-menopause
Hopkins Medicine+2Verywell Health+2Wikipedia (français). Effets des hormones sur la motivation sexuelle. Disponible sur : https://pt.wikipedia.org/wiki/Efeitos_dos_horm%C3%B4nios_na_motiva%C3%A7%C3%A3o_sexual
Qui est suis-je?
Je suis Fanny Clair, Française vivant au Brésil depuis 2014. Mariée et maman de deux jeunes enfants, je suis psychanalyste spécialisée dans les questions féminines, sexologue et thérapeute de couple.
Au sein de ma pratique, j'associe la psychanalyse et la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour offrir un accompagnement efficace.
Par ailleurs, je suis la fondatrice du blog "Savoir Collectif", où je partage des réflexions et des ressources sur le bien-être émotionnel.
Quelques uns de mes ouvrages
Vous vous interrogez sur les hormones qui influencent la libido ?
Le désir sexuel est en grande partie régulé par un équilibre délicat d’hormones. Lorsque certaines hormones sont en excès ou en carence, cela peut entraîner une baisse ou une augmentation de la libido. Par exemple, un dérèglement hormonal après une grossesse, à la ménopause ou en cas de stress intense peut perturber les hormones qui influencent la libido. Comprendre comment ces hormones agissent permet de mieux identifier les causes d’un trouble du désir et d’y répondre de façon adaptée. Les hormones qui influencent la libido ne sont pas les mêmes selon les personnes, mais leur impact est toujours profond sur la vie intime.
