Test jalousie maladive : votre jalousie est-elle excessive ?

test jalousie maladive

La jalousie fait partie de la vie affective de nombreux couples. Ressentir un peu de jalousie est naturel, car elle exprime l’attachement à l’autre. Mais lorsqu’elle devient envahissante, intrusive et source de souffrance, on parle alors de jalousie maladive. Elle peut empoisonner le couple et créer une grande détresse émotionnelle, autant pour celui qui la vit que pour celui qui la subit.

Dans cet article, je vous propose un test simple de jalousie maladive, ainsi que des pistes de réflexion pour mieux comprendre vos réactions et, si besoin, chercher de l’aide.

Qu’est-ce que la jalousie maladive ?

La jalousie maladive n’est pas seulement une inquiétude passagère face à une situation ambiguë. Elle se caractérise par :

  • Des pensées obsessionnelles concernant la fidélité du partenaire ;

  • Des comportements de contrôle (vérification du téléphone, des réseaux sociaux, interrogatoires répétés) ;

  • Une angoisse permanente, même sans preuve ou motif réel ;

  • Des disputes fréquentes liées à la suspicion ;

  • Un impact négatif sur la confiance, l’intimité et la sexualité du couple.

En psychanalyse et en thérapie de couple, nous observons souvent que la jalousie maladive cache une peur de l’abandon, un manque d’estime de soi ou une insécurité profonde.

Test jalousie maladive : évaluez vos réactions

Voici un petit test de 10 questions. Répondez spontanément par OUI ou NON :

  1. Je vérifie régulièrement le téléphone ou les réseaux sociaux de mon/ma partenaire.

  2. Je demande souvent à mon/ma partenaire de me rassurer sur sa fidélité.

  3. Je me sens menacé(e) quand il/elle parle à des collègues, amis ou connaissances.

  4. Je pense fréquemment qu’il/elle pourrait me tromper, sans preuve.

  5. Je ressens une forte angoisse quand mon/ma partenaire sort sans moi.

  6. J’ai déjà fouillé ses affaires personnelles (mails, messages, objets).

  7. Les discussions autour de la jalousie génèrent souvent des disputes.

  8. Je compare beaucoup notre relation à celles des autres.

  9. J’ai l’impression que, si je relâche le contrôle, je risque de « perdre » mon/ma partenaire.

  10. Ma jalousie impacte négativement notre complicité et notre vie intime.

Résultats du test jalousie maladive pour vous :

  • 0 à 3 réponses OUI : Votre jalousie semble modérée et liée à certaines situations précises. Rassurez-vous, cela reste courant.

  • 4 à 6 réponses OUI : Votre jalousie commence à être envahissante. Elle mérite une attention particulière pour éviter qu’elle ne fragilise votre couple.

  • 7 à 10 réponses OUI : Il est probable que vous viviez une jalousie maladive. Dans ce cas, un accompagnement thérapeutique peut vous aider à retrouver confiance et sérénité.

Pourquoi la jalousie maladive s’installe-t-elle ?

La jalousie excessive est rarement causée par l’attitude du partenaire lui-même. Elle est souvent liée à :

  • Une insécurité personnelle : manque de confiance en soi, peur de ne pas être « assez » ;

  • Des expériences passées douloureuses : infidélité vécue, abandon ou rejet ;

  • Des schémas familiaux : modèles parentaux marqués par la méfiance ou la trahison ;

  • Des croyances inconscientes : peur de perdre l’amour si l’autre devient autonome.

Dans la thérapie de couple, nous travaillons justement sur ces racines émotionnelles, afin de comprendre d’où vient cette peur et comment la transformer en confiance.

Quand la jalousie est alimentée par le comportement de votre conjoint

Mais la jalousie peut également être incitée par votre conjoint. Parfois, sans même s’en rendre compte, il ou elle peut profiter d’une fragilité en vous, consciemment ou inconsciemment, et provoquer davantage de jalousie qu’il n’est nécessaire.

Voici quelques attitudes qui peuvent accentuer vos insécurités :

  • Flirter ouvertement avec d’autres personnes devant vous ;

  • Garder volontairement des zones d’ombre dans sa vie quotidienne ;

  • Minimiser vos inquiétudes et se montrer indifférent à vos émotions ;

  • Comparer votre relation ou votre apparence à celles d’autres personnes ;

  • Publier des contenus ambigus sur les réseaux sociaux.

Que faire dans ce cas-là ?

👉 En relation avec l’attitude de votre conjoint :

  • Oser exprimer clairement ce qui vous blesse, sans accusation mais avec authenticité ;

  • Demander plus de transparence et de clarté dans les échanges ;

  • Fixer ensemble des limites respectueuses (par exemple concernant les réseaux sociaux ou les contacts ambigus) ;

  • Vérifier si son comportement est une maladresse ou une forme de manipulation.

👉 En relation avec votre construction personnelle et votre consolidation émotionnelle :

  • Renforcer votre estime de vous-même grâce à des activités qui vous valorisent ;

  • Travailler sur vos peurs d’abandon et vos expériences passées ;

  • Développer des repères internes (plutôt que dépendre uniquement des preuves d’amour de l’autre) ;

  • Consulter un(e) thérapeute pour vous aider à distinguer entre une inquiétude légitime et une insécurité intérieure.

Jalousie et violence : attention au piège

Lorsque la jalousie prend trop de place, elle peut rapidement dériver vers des comportements violents. Cela ne veut pas forcément dire frapper ou insulter directement : la violence peut être subtile, parfois presque invisible au départ. Elle peut prendre la forme d’un ton sec, d’une remarque humiliante, d’une surveillance constante ou encore de reproches incessants. Petit à petit, ces gestes ou paroles abîment profondément la relation et créent un climat d’insécurité.

On distingue généralement trois formes de violence dans ce contexte :

  • Violence physique : cris, gestes brusques, coups, bousculades, destruction d’objets.

  • Violence émotionnelle : menaces de rupture, culpabilisation permanente, manipulation affective.

  • Violence mentale : surveillance excessive, interrogatoires intrusifs, isolement social, contrôle des déplacements ou des contacts.

Ce qu’il faut retenir, c’est que la jalousie n’est jamais une excuse à la violence. Sous prétexte de vouloir protéger votre couple, vous risquez de devenir toxique. Et ce qui se construit alors, ce n’est plus de l’amour ni de la confiance, mais de la peur et de la méfiance.

Pourquoi la violence ne sert à rien ?

Il est essentiel de comprendre que la violence, quelle que soit sa forme, ne résout jamais les peurs qui sont à l’origine de la jalousie. Bien au contraire :

  • Elle affaiblit la confiance entre les partenaires, car l’autre se sent agressé au lieu de se sentir aimé.

  • Elle crée un climat de peur qui remplace l’intimité et la complicité.

  • Elle vous enferme dans un cercle vicieux : plus vous êtes violent, plus votre partenaire s’éloigne, et plus vous vous sentez menacé, ce qui nourrit encore plus de jalousie.

Souvent, la violence est utilisée inconsciemment comme une manière d’obtenir quelque chose : plus d’attention, plus de preuves d’amour, plus de contrôle sur la relation. Mais au fond, ce que vous cherchez à travers la violence (un lien, une sécurité affective, un sentiment d’être important pour l’autre) ne peut jamais être trouvé durablement de cette manière.

La bonne nouvelle, c’est que ces besoins sont légitimes : nous avons tous besoin de sentir que nous comptons, que nous sommes aimés et respectés. Mais il existe des moyens beaucoup plus sains et efficaces pour les satisfaire :

  • Exprimer vos peurs avec des mots clairs et calmes plutôt qu’avec des gestes brusques ou des reproches ;

  • Demander de l’affection sans exiger ni menacer ;

  • Apprendre à renforcer votre estime de vous-même, pour ne pas dépendre uniquement de la validation de l’autre ;

  • Chercher un accompagnement thérapeutique pour comprendre vos réactions et les transformer en comportements constructifs.

👉 Et si, malgré tout ce travail, la confiance reste impossible à donner ou à recevoir, il est important également d’envisager la séparation. Dans une relation où la jalousie mène à un climat toxique, le couple n’aura pas un futur apaisant ni enrichissant. Bien sûr, cette décision est extrêmement difficile à discerner seul(e). C’est pourquoi je recommande vivement une thérapie de couple : elle permet de mettre en lumière le comportement de chacun et le rôle que chacun joue dans la jalousie de la relation.

Que faire si la jalousie devient un poids pour votre couple alors que tout va bien ?

Il arrive que la jalousie surgisse alors même que le couple fonctionne bien et qu’il n’y a pas de comportement problématique de la part du partenaire. Dans ce cas :

  • Prenez conscience que vos peurs viennent surtout de votre histoire personnelle ;

  • Identifiez les moments où vous vous sentez plus vulnérable (fatigue, stress, solitude) ;

  • Apprenez à différencier vos pensées de la réalité concrète ;

  • Utilisez des outils de communication (parler en « je », demander du soutien sans exiger de contrôle) ;

  • Si besoin, engagez un travail thérapeutique individuel ou de couple pour consolider la confiance et réduire les angoisses.

  • Et surtout : interdisez-vous toute forme de violence. Elle ne vaut jamais la peine et ne construit rien de durable dans un couple.

Conclusion

La jalousie maladive est un signal : elle indique qu’il y a quelque chose à comprendre et à transformer. Elle peut avoir plusieurs origines : une insécurité intérieure, une blessure du passé, ou encore un comportement ambigu du partenaire. Mais il faut être clair : la jalousie ne peut jamais justifier la violence. La violence détruit le lien, tandis que la compréhension, le dialogue et parfois une remise en question de la relation peuvent permettre de le renforcer.

Il est essentiel de ne pas rester seul(e) face à cette souffrance. Reconnaître le problème, dialoguer avec son conjoint et, si nécessaire, consulter un(e) thérapeute, permet de sortir du cercle vicieux suspicion–conflit–culpabilité. Dans certains cas, cela conduit à retrouver un lien plus solide ; dans d’autres, à reconnaître que la séparation est le choix le plus sain.

La jalousie n’a donc pas besoin de détruire l’amour : elle peut aussi devenir l’occasion de mieux se connaître, de grandir et, parfois, de redéfinir son avenir amoureux de façon plus authentique.

👉 Si vous sentez que la jalousie pèse dans votre relation, je vous propose d’en parler lors d’une séance de thérapie de couple en ligne. Ensemble, nous travaillerons à transformer cette insécurité en un lien plus solide et plus apaisé.

Pour aller plus loin, voici quelques références utiles sur le sujet :

Qui est suis-je?

Je suis Fanny Clair, Française vivant au Brésil depuis 2014. Mariée et maman de deux jeunes enfants, je suis psychanalyste spécialisée dans les questions féminines, sexologue et thérapeute de couple.

Au sein de ma pratique, j'associe la psychanalyse et la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour offrir un accompagnement efficace.

Par ailleurs, je suis la fondatrice du blog "Savoir Collectif", où je partage des réflexions et des ressources sur le bien-être émotionnel.

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Quelques uns de mes ouvrages

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Si vous êtes arrivé(e) jusqu’ici, il est probable que le sujet résonne particulièrement pour vous. Le test jalousie maladive présenté dans cet article n’est pas un diagnostic, mais un outil simple pour amorcer une réflexion personnelle et mieux comprendre vos comportements. Répondre honnêtement à ce test jalousie maladive peut vous aider à prendre conscience de ce qui est encore « normal » et de ce qui devient un frein à votre bien-être et à l’équilibre de votre couple. Plus qu’un questionnaire, ce test jalousie maladive est une invitation à observer vos émotions et à identifier vos besoins réels derrière la peur de perdre l’autre.

Faire ce test jalousie maladive est donc une première étape, mais il ne remplace pas un travail plus approfondi sur vous-même ou avec votre partenaire. Si vous vous reconnaissez dans plusieurs réponses, sachez que vous n’êtes pas seul(e) : beaucoup de couples traversent cette difficulté. Ce test jalousie maladive peut être l’occasion de chercher de l’aide, de dialoguer plus sereinement et d’entamer une démarche thérapeutique. L’essentiel est de transformer cette insécurité en un chemin de croissance personnelle et relationnelle.

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